Face au manque d’accès aux soins, ensemble, changeons la donne
Opération sourire Médecins du Monde

Opération sourire

© Mylene Zizzo

  • 70 %

    des enfants opérés de fentes labio-palatines ont moins de 10 ans

  • 80 %

    des séquelles de brûlures soignées sont dues à un accident domestique  

  • 17'810

    patient·e·s ont été pris·e·s en charge et opéré·e·s depuis le lancement du programme

70 %

des enfants opérés de fentes labio-palatines ont moins de 10 ans

80 %

des séquelles de brûlures soignées sont dues à un accident domestique  

17'810

patient·e·s ont été pris·e·s en charge et opéré·e·s depuis le lancement du programme

LA SITUATION 

Les affections chirurgicales représentent un tiers de la charge mondiale de morbidité : chaque année, près de 17 millions de personnes meurent de maladies, de blessures et d’urgences médicales alors que des soins chirurgicaux de base auraient pu les sauver. Cela représente plus de décès que ceux dus au VIH/SIDA, au paludisme, à la tuberculose et aux maladies infantiles réunis. Pourtant dans de nombreux pays à travers le monde, les opérations de chirurgie plastique reconstructrice ne sont pas accessibles : soit leur coût est trop élevé pour la majorité des personnes, soit la technique n’est pas proposée par les hôpitaux. Les enfants nés avec des fentes labio-palatines, mais aussi les personnes présentant des séquelles de brûlures et les victimes de tumeurs ou de maladies dues à la pauvreté ne peuvent être soignés. Outre les traumatismes physiques qu’engendrent leurs pathologies, ils sont souvent stigmatisés et souffrent de l’exclusion dans laquelle les relègue leur handicap.

© Mylene Zizzo

JEAN-JACQUES, 3 ANS. 

« Quand mon fils Jean-Jacques est né avec un bec-de-lièvre, les gens m’ont dit que j’étais responsable. Ils étaient persuadés que j’avais coupé des pommes de terre ou sauté les ruisseaux enceinte, des actions qui portent malheur selon les croyances malgaches. Mais je sais que je n’ai rien fait de mal. Jean-Jacques ne parle pas et il ne parvient pas à mâcher des aliments. Je dois le nourrir avec de la bouillie. Je sais que sa malformation pourrait être opérée. Mais avec notre salaire, nous n’avons pas les moyens de payer l’intervention. »

NOTRE ACTION 

Depuis 1989, Médecins du Monde France a développé un programme humanitaire singulier dans une vingtaine de pays, en Asie et en Afrique. Son but : offrir des opérations de chirurgie réparatrice là où elles ne sont pas accessibles. Les bénéficiaires sont des enfants, en majorité, mais aussi des hommes et des femmes atteint·e·s de pathologies et malformations congénitales ou acquises.

En restituant l’intégrité physique de celles et ceux qui sont réduits à l’ombre et au silence, Médecins du Monde œuvre à changer le regard que leur portent les autres.

RÉPARER LE CORPS ET SOULAGER LES MAUX

Plusieurs fois par an, des chirurgien·ne·s, anesthésistes et infirmier·ère·s bénévoles partent pour des missions d’une à deux semaines. Ils prennent en charge un maximum de patient·e·s gratuitement en s’appuyant sur l’envoi de matériel médical et en s’adaptant aux structures sanitaires des pays d’intervention.

Parmi les pathologies traitées, une part importante de fentes labio-palatines, mais aussi des séquelles de brûlures dues au feu ou à l’acide, des tumeurs, des méningocèles, le noma et des malformations viscérales. L’objectif de l’Opération Sourire vise à réduire les inégalités d’accès à la chirurgie, pour donner à chacun et en particulier aux enfants, les mêmes chances de survie et de développement.

REDONNER LE SOURIRE

Au-delà des bénéfices moteurs des interventions menées par les équipes de l’Opération Sourire, le but est également de favoriser la réintégration physique et sociale des patient·e·s opéré·e·s, à travers une approche holistique : soutien psychosocial et accompagnement complet au-delà de l’acte chirurgical. En restituant l’intégrité physique de celles et ceux qui sont réduits à l’ombre et au silence, nous œuvrons pour changer le regard que leur portent les autres. Notre objectif est de permettre aux enfants de grandir normalement et aux adultes de retrouver le chemin de leur communauté.

 

FORMER LES ÉQUIPES MÉDICALES DE DEMAIN

Nous travaillons en étroite collaboration avec les équipes médicales locales. Grâce aux formations et au compagnonnage assurés par les équipes bénévoles de l’Opération Sourire, les médecins, anesthésistes et infirmier·ère·s qui les accueillent s’initient et se perfectionnent aux techniques de la chirurgie plastique reconstructrice. En fonction de la montée en compétence des équipes et dans une optique de pérennisation, des missions locales, composées exclusivement du personnel médical des structures d’accueil, sont organisées avec l’appui à distance de l’équipe de l’Opération Sourire.

NOS COMBATS

L’OPÉRATION SOURIRE AU CAMBODGE

Depuis sa création en 1989 au Cambodge, les lieux d’intervention se sont multipliés et les pathologies opérées se sont diversifiées au fur et à mesure des transferts de compétences réalisés. L’équipe de l’Opération Sourire intervient aujourd’hui au Children’s Surgical Center en étroite collaboration avec le personnel médical local présent pour toute intervention chirurgicale. La pathologie spécifique de cette mission est la prise en charge des méningo-encéphalocèles. Cette dernière, nécessitant des interventions d’une grande technicité, est désormais opérée par les chirurgiens locaux après plusieurs années de coopération et de formation. L’équipe de l’Opération Sourire poursuit son appui sur les cas extrêmement compliqués.

L’OPÉRATION SOURIRE À MADAGASCAR

C’est en 2004 que Médecins du Monde lance l’Opération Sourire à Madagascar. Depuis, ce sont plus de 42 missions de chirurgie plastique reconstructrice qui ont été réalisées dans 3 villes du pays, notamment à Tananarive, la capitale. Au cours de chaque mission, une moyenne de 30 patient·e·s sont opéré·e·s par les équipes bénévoles pluri-disciplinaires (chirurgien·ne·s, infirmier·ère·s et anesthésistes) accompagnées par le personnel médical local. 70 % des interventions sont consacrées à des fentes labio-palatines.

À Madagascar, c'est une pathologie inconnue, ils ne savent pas pourquoi ça s’abat sur eux, c’est vraiment une fatalité.

Un volet de chirurgie viscérale est également déployé à Madagascar et vise à soigner des enfants porteurs de malformations en lien avec les organes digestifs entraînant une invalidité importante si elle n’est pas corrigée chirurgicalement. Les pathologies prises en charge sont complexes (malformations anorectales), et requière une grande technicité et dont les suites nécessitent un suivi régulier. L’équipe de l’Opération Sourire est souvent la seule à pouvoir opérer les cas compliqués et assurer le suivi.

L’OPÉRATION SOURIRE AU PAKISTAN

Depuis 2013, l’équipe de l’Opération Sourire se consacre à la prise en charge des femmes victimes de brûlures par acide. Les brûlures volontaires et criminelles par acide (vitriol ou acide sulfurique) sont, dans cette partie du globe, relativement fréquentes et responsables de mutilations extrêmement graves. Il s’agit d’un crime d’honneur qui tend à mutiler une femme ou une fille dont le comportement n’est pas en adéquation (de manière réelle ou perçue) avec les normes de la société au sein de laquelle elle vit. Il est le plus souvent commis par le mari ou la belle-famille de la victime.

Bien que punies par la loi, les attaques à l’acide défigurent chaque année plus d’une centaine de femmes au Pakistan.

L’OPÉRATION SOURIRE ET LE RÉSEAU INTERNATIONAL DE MÉDECINS DU MONDE

Avec la participation de plusieurs sections du Réseau international de Médecins du Monde, dont la Suisse, les équipes de l’Opération Sourire interviennent également au Bangladesh, Myanmar, Sierra Leone et en Tanzanie.

Avec le soutien de :

  • Air France Mécénat Humanitaire

Air France Mécénat Humanitaire

  • Fondation l’Oréal

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  • KOLMI HOPEN GROUP logo

    Kolmi Hopen Group

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