GAZA

Gaza : les gouvernements doivent exiger un cessez-le-feu urgent !

Des centaines de civils palestinien·e·s sont tué·e·s chaque jour à Gaza : il en va de la responsabilité des gouvernements d’exiger un cessez-le-feu urgent.

Health care work in Gaza. October 2023 © Mohammed Al Masri

Le personnel médical s'occupe d'une personne blessée arrivant à l'Hôpital indonésien dans le nord de Gaza. Octobre 2023 © Mohammed Al Masri

Chaque jour, des femmes, des enfants, des personnes déplacées, des patient·e·s, du personnel humanitaire et de santé sont tué·e·s par les bombardements incessants qui frappent la bande de Gaza. 772 familles ont perdu au moins deux de leurs membres. 67 % des personnes tuées sont des femmes et des enfants.

Médecins du Monde appelle à une intervention diplomatique ferme, urgente et inconditionnelle pour mettre un terme au massacre des civils.

Le 31 octobre, d’intenses frappes aériennes ont touché le camp de réfugié·e·s de Jabaliya, détruisant entièrement un quartier de 30 bâtiments résidentiels. Le bilan est de 50 décès et de nombreuses personnes sont encore piégées sous les décombres.

Un très grand nombre de blessé·e·s ne peuvent pas être pris en charge car les hôpitaux ont atteint un niveau de dévastation sans précédent. Le personnel de santé est désormais contraint de pratiquer des opérations sans anesthésie, à même le sol des hôpitaux. Les soignant·e·s travaillent dans des conditions d’hygiène et de fatigue catastrophiques et sont confronté·e·s à un manque criant de ressources aggravé par le blocus total et la fourniture largement insuffisante d’aide humanitaire. Depuis trois semaines, il s’agit d’une réalité quotidienne dans la bande de Gaza où plus de 8’000 personnes ont été tuées à l’heure actuelle.

Le droit international humanitaire (DIH) considère le bombardement aérien de cibles situées dans des zones abritant de nombreux civils comme une attaque illégitime et indiscriminée. Le principe de proportionnalité implique également que les pertes en vies humaines ne peuvent être excessives par rapport à l’avantage militaire concret et direct attendu de l’attaque. La poursuite des hostilités dans un contexte de forte densité de population, où la population ne peut pas fuir, et au cœur d’une catastrophe humanitaire et de santé publique, est condamnée par le DIH.

Médecins du Monde est consterné par l’absence d’une intervention ferme, urgente et inconditionnelle de la part de la communauté internationale alors que le DIH est constamment violé.

Médecins du Monde appelle instamment à la protection des civils et à ce que les Etats tiers assument leurs responsabilités en vertu du droit international : ils se doivent d’exercer toute leur pression sur les parties aux conflits pour aboutir à un cessez-le-feu et garantir un accès humanitaire complet, sûr et sans entraves.