Urgence Mozambique : Médecins du Monde active le protocole d'urgence
Le cyclone Idai a touché l’Afrique du Sud-Est, notamment le Mozambique, le Zimbabwe et le Malawi, entraîne la dévastation dans son sillage. Le nombre de morts s’élève à plus de 400 personnes actuellement, et pourrait augmenter encore. Médecins du Monde y a rapidement activé le protocole d’urgence afin de mettre en œuvre un plan d’intervention.
UN LOURD BILAN
Le cyclone tropical Idai a frappé les côtes de la province mozambicaine de Sofala dans la nuit de jeudi 14 au vendredi 15 mars. Beira, seconde ville du pays qui compte près de 500 000 habitants, a été directement impactée, avec des rafales de vent à 190 km/h et une importante submersion marine. Plus largement, toute la région centrale du Mozambique a subi de fortes précipitations durant près de deux semaines, ce qui a causé d’importantes inondations.
Le cyclone aurait fait 417 victimes, des milliers de blessés et 400 000 déplacés au Mozambique.
Selon les derniers bilans des Nations Unies, le cyclone aurait fait 417 victimes, des milliers de blessés et 400 000 déplacés au Mozambique. Le chiffre des victimes risque toutefois d’augmenter à mesure que les canaux de communication seront rétablis. Plus de 90 000 personnes ont été localisées dans des centres d’hébergement d’urgence.
La ville de Beira serait détruite à près de 90 % d’après les évaluations des premiers survols de la zone. On rapporte des dégâts importants sur les infrastructures de la ville telles que les écoles et les établissements de santé. La salle d’urgence de l’Hôpital Central aurait été détruite. De nombreuses infrastructures routières ainsi que les moyens de communication sont également hors d’usage. La situation est extrêmement préoccupante pour les villages environnants qui ne disposaient pas d’infrastructures aussi résistantes.
UNE RÉPONSE À LA CRISE
Médecins du Monde a rapidement activé le protocole d’urgence afin de mettre en œuvre un plan d’intervention. L’association humanitaire met aujourd’hui en garde sur l’ampleur des conséquences des inondations sur la région, qui possède une infrastructure très précaire, une prévalence élevée de maladies infectieuse, notamment le paludisme et la dengue, et un réseau de santé à la capacité limitée – une moyenne de 3 médecins pour 100 000 habitants.
Compte tenu des eaux stagnantes et de la promiscuité dans les centres d’hébergement nous craignons de devoir faire face à des épidémies de choléra ou de paludisme. Médecins du Monde maintiendra une veille renforcée sur l’évolution de la situation sanitaire et renforcera son implication opérationnelle si la situation l’exige.