16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre
Mobilisons-nous ! Les VBG sont un véritable enjeu de santé publique.
Le 25 novembre 1960, les sœurs Mirabal, qui militaient contre la dictature de Rafael Trujillo en République Dominicaine, ont été brutalement assassinées. En l’honneur de ces trois femmes engagées, en 1999, l’Assemblée des Nations Unies a proclamé le 25 novembre journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes.
Les 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes est une campagne internationale annuelle qui débute le 25 novembre et se termine le 10 décembre, Journée des droits humains. Elle est utilisée dans le monde entier par des activistes et organisations engagées dans la lutte contre ces violences pour appeler à la prévention et à l’élimination de ces dernières :
La Campagne mondiale de 16 jours d’activisme pour mettre fin à la violence faite aux femmes, lancée en 1991 par le Center for Women’s Global Leadership (CWGL) dans son premier Women’s Global Leadership Institute, a pris de l’ampleur dans plus de 187 pays, avec la participation de 6 000 organisations et de plus de 300 millions de personnes. Ayant lieu chaque année du 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de violence à l’égard des femmes, au 10 décembre, Journée des droits de l’homme, elle a été l’occasion pour de nombreux acteurs d’œuvrer à la promotion des droits humains des femmes.
Krishanti Dharmaraj, Directrice exécutive au Center for Women’s Global Leadership, Rutgers University, 2019
Pour MdM, cet engagement se retrouve toute l’année, dans nos programmes aussi bien en Suisse qu’à l’international, dans nos engagements dans la défense des droits sexuels et reproductifs, des droits des femmes et des personnes LGTBQI+ et dans notre lutte contre les nombreuses inégalités, discriminations et violences de genre qui sont un frein à l’exercice du droit à la santé.
Les violences basées sur le genre : enjeu majeur de santé publique et violation des droits humains
La Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes de 1993 les définit comme “tout acte de violence dirigé contre le sexe féminin, causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques”. Ces violences s’inscrivent dans le continuum des violences basées sur le genre : des actes qui ciblent des personnes en raison de leur genre, de leur identité de genre ou de leur orientation sexuelle.
D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, 1 femme sur 3 dans le monde a été exposée à une forme ou une autre de violence physique et/ou sexuelle, soit entre 736 et 852 millions de femmes :
Les estimations relatives à l’incidence de la violence tout au long de la vie au sein du couple vont de 20 % dans le Pacifique occidental, de 22 % dans les pays à revenu élevé et en Europe et de 25 % dans la Région OMS des Amériques à 33 % dans la Région africaine de l’OMS, 31 % dans la Région OMS de la Méditerranée orientale et 33 % dans la Région OMS de l’Asie du Sud-Est. (OMS, 2021)
Ces violences, commises en grande partie par leurs partenaires intimes, ont des conséquences directes sur leur santé physique et mentale, les exposant à des grossesses non désirées, des avortements à risques ou des infections sexuellement transmissibles, comme le VIH.
Elles constituent donc un enjeu majeur en termes de santé publique.
La réponse de MdM face aux violences basées sur le genre
Médecins du Monde Suisse, en tant qu’acteur de la santé, s’engage depuis des années à lutter contre les différents types de violences.
« Avec ses partenaires sur le terrain, Médecins du Monde s’engage dans un travail de prévention, dans les écoles, les quartiers, auprès des professionnels de la santé et des autorités judiciaires. Médecins du Monde propose également une prise en charge globale aux victimes de violences. Nous les accompagnons sur le plan médical, juridique, psychologique, social, scolaire et professionnel. La lutte contre toute forme de violences est l’une des priorités de Médecins du Monde Suisse. » Dr. Dominik Schmid, Président de Médecins du Monde Suisse
En tant qu’ONG de santé, face à la pandémie invisible des violences basées sur le genre, enjeu majeur de santé publique et de violation des droits humains, nous mettons en œuvre tous les moyens nécessaires pour répondre à ces violences et lutter contre les inégalités de genre qui sont à leur origine. Ensemble, brisons le silence sur les violences de genre !
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