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Inondations au Pakistan : Médecins du Monde appelle à la mobilisation internationale

Articles 02.09.2022

Un tiers du Pakistan est sous les eaux à cause d’une mousson d’une intensité exceptionnelle. En cours depuis le mois de juin, les inondations se sont accélérées les derniers jours du mois d'août. Face à l’ampleur de la catastrophe, le réseau Médecins du Monde étend ses activités sur place, et appelle au financement de la réponse et à la mobilisation de la communauté internationale.

Un habitant sur sept affecté par les inondations

« Flash floods ». En 72 heures, ce sont des crues subites qui ont commencé dans le nord du Pakistan, jusque-là pourtant épargné des inondations spectaculaires que connaît le pays depuis juin. Une saison des moussons d’une ampleur inédite, qui succède à une sécheresse record au printemps déjà catastrophique pour les récoltes à venir. « D’habitude, il y a trois ou quatre cycles de moussons, là nous sommes jusqu’à sept à huit. L’effet cumulé est totalement dévastateur », constate David Annequin, responsable de la cellule urgence de Médecins du Monde France.

Conséquences : plus de 1000 morts, et au moins 30 millions de personnes affectées – soit un habitant sur sept.

Le bilan risque d’être beaucoup plus lourd…

 

Une aide médicale d’urgence va être déployée

Présent depuis 1996 au Pakistan, le réseau international Médecins du Monde va donc réorienter ses activités afin de fournir une aide médicale d’urgence dans la province de Khyber Pakhtunkhwa. Depuis la base de Peshawar, dans le nord-ouest du pays, des cliniques mobiles vont être déployées dans plusieurs districts pour atteindre les populations impactées par les inondations ainsi que les personnes déplacées. « Nous allons également détacher du personnel pour fournir des médicaments, appuyer les cliniques et les hôpitaux afin de les aider à faire face à l’afflux des personnes déplacées dans le besoin », précise David Annequin.

Des activités indispensables, d’autant plus que l’aide humanitaire et l’accès aux populations s’avèrent parfois très compliqués, voire quasi impossibles. Certaines zones sont inaccessibles en raison d’affrontements armés ou de contraintes géographiques lorsque les villages situés en haute montagne sont coupés des routes principales.

 

Un bilan largement sous-estimé

Le Pakistan avait déjà connu des inondations mortelles en 2010. Douze ans après, ce pays fragile est encore ravagé par cette catastrophe d’une même ampleur, si ce n’est bien pire. « Le bilan risque d’être beaucoup plus lourd, notre action devra s’inscrire sur le long terme pour aider les populations à se relever et le pays à se reconstruire », ajoute le responsable de la Cellule Urgence, « or aujourd’hui, les sommes débloquées sont loin d’être suffisantes face à l’ampleur de la situation. Nous appelons donc la communauté internationale à être à la hauteur des enjeux et à se mobiliser pour financer la réponse d’urgence au Pakistan ».