URGENCE RÉFUGIÉS

Médecins du Monde se mobilise pour un soutien aux réfugiés

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En Grèce, les équipes de Médecins du Monde répondent de leur mieux aux besoins médicaux. Pour mener à bien cette intervention, votre soutien est essentiel. Quel que soit le montant de votre don, il nous permettra d’apporter une aide déterminante à ces personnes en situation d’extrême précarité. MERCI POUR VOTRE SOUTIEN

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Sur le chemin de l’exil, près de la moitié des personnes sont des enfants. A Idomeni, où Médecins du Monde fait face à une situation d’urgence depuis plusieurs semaines, 44 % des consultations sont des soins pour des mineurs, essentiellement des enfants de moins de 5 ans. Avant l’arrivée de l’hiver, 6000 personnes transitent chaque jour vers cette ville frontière avec la République de Macédoine. Nos équipes travaillent le jour et la nuit.

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A Idomeni, notre équipe  continue à assurer l’unique support médical offert aux réfugiés durant la nuit. De plus en plus de cas d’hypothermie légère sont recensés, ce qui est particulièrement inquiétant pour la saison encore clémente. Beaucoup de réfugiés perdent leurs biens lors de la traversée en bateau et arrive ici sans habits chauds.

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Les familles sont contraintes de se déplacer la nuit; nos équipent sont présentes et accueillent beaucoup d’enfants. Nous distribuons des couvertures..

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Fuir la guerre, la réponse de Médecins du Monde sur la route de l’exile

À Chios, au sud de Lesbos, l’enregistrement ne prend généralement que deux jours. Mais la situa­tion est également tendue. Non loin du centre d’accueil surchargé, des tentes ont été plantées dans une carrière, près d’un cimetière. Sur cette île l’équipe de Médecins du Monde n’est constituée que d’un médecin et d’une infirmière. Chaque jour, ils soignent les plus vulnérables parmi les quelque 250 personnes qui transitent là. Assistée par un traducteur d’une association partenaire, l’infir­mière Evgenia Spirou ausculte un bébé fiévreux dont les pleurs résonnent dans le silence. Puis elle confie à son père un traitement tout en s’efforçant de lui expliquer comment le lui administrer.

Soigner et protéger les enfants mais aussi les adultes qui échouent toujours plus nombreux sur les îles grecques et n’y restent que très peu de temps est un véritable défi pour Médecins du Monde. Dans la salle de consultation exiguë qui fait face aux portes du centre, le docteur Nikos Pantelaros reçoit Moissa, 4 ans, et sa mère : «Elles ont fui la Syrie et la petite ne veut plus se nourrir. Elle est épuisée, sans doute traumatisée par ce qu’elle a vécu.» Le soir même, la famille rejoin­dra le port de Chios pour poursuivre sa route. Avec l’espoir que ces voyages qui abîment la jeunesse ne la gâchent pas sans retour.

Anna Panou, psychologue à Lesbos :

« La grande difficulté de notre travail réside dans le fait que les personnes qui passent par le centre n’y restent que quelques jours. Or il faut du temps pour entrer en contact avec un enfant et lui permettre d’exprimer sa souffrance. Des ateliers de groupe ou le dessin y participent. Nous devons également orienter les mineurs isolés vers des structures spécialisées et identifier les jeunes qui voyagent avec des inconnus. Certains n’ont que 6 ans et des adultes pourraient profiter de leur faiblesse. Nous avons eu le cas d’un Syrien de 11 ans. Il a été séparé d’un homme qui se faisait passer pour son père et avait un comportement anormal. Ils s’étaient rencontrés trois jours plus tôt, au cours de la traversée en bateau. Aujourd’hui, l’enfant a pu rejoindre son frère qui vit en Suède. »

Mineurs Isolés :

Parfois les enfants voyagent seuls. Comme Ziar, 15 ans, né dans les montagnes d’Afghanistan. Après son enregistrement, il a trouvé refuge dans le camp ouvert de Pikpa, non loin de l’aéroport de Mytilène. Nourriture et vêtements y sont généreusement fournis par une poignée de bénévoles de l’île. Assis sur un lit de camp dans une cabane en bois, les mains nerveu­sement jointes et ses yeux verts braqués au sol, il raconte :« Je suis parti pour pouvoir aider ma famille. Après avoir quitté l’Afghanistan, j’ai été enfermé pendant 3 mois dans un camp en Iran puis j’ai pu traverser la Turquie. Pour le moment je sais juste que je dois prendre le ferry pour Athènes. C’est mon père qui me guide par téléphone. Il me dit où aller. »