Communiqué

Caravane de migrant-e-s du Honduras

Médecins du Monde témoigne et exige des autorités mexicaines qu'elles veillent à la protection et au respect des droits humains

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Central American migrants walk after crossing the Suchiate river, the natural border between Guatemala and Mexico, to reach the U.S., as seen from Ciudad Hidalgo, Mexico, October 29, 2018. REUTERS/Carlos Garcia Rawlins

Les sections de Médecins du Monde Espagne, France et Suisse sont présentes au Mexique et en Amérique centrale depuis les années 90. Nous travaillons aux côtés de la société civile latino-américaine pour améliorer l’accès à la santé et la protection des droits des populations migrantes et déplacés internes. Les équipes de Médecins du Monde accompagnent et apportent leurs soutiens aux initiatives locales pour répondre aux besoins sanitaires relatifs à la caravane de migrants. Médecins du Monde s’associe aux initiatives des organisations de défense de droits humains et des droits migratoires dans la région.

Actuellement, d’autres caravanes de migrant.e.s prennent la route depuis le Honduras, le Guatemala ou le Mexique. La promotion du Droit à la Santé et à la protection des populations migrante n’en est que renforcée.

Médecins du Monde (Espagne, France et Suisse) et les groupe d’organisations de la société civile de Tapachula travaillant pour la défense et la promotion des droits des migrants et des réfugiés, témoignent leur solidarité envers la caravane de migrants qui se dirige actuellement vers la frontière séparant le Guatemala et le Mexique. À ce titre, nous exigeons des autorités mexicaines de veiller à la protection et au respect des droits humains de cette caravane de plus de 3 000 personnes incluant des enfants et des adolescents.

Selon la déclaration de la Commission inter-américaine des droits de l’homme, « tous les migrants, indépendamment de leur statut migratoire, de leur situation irrégulière, des moyens par lesquels ils atteignent la frontière ou de leur origine, ont le droit de jouir de leurs droits fondamentaux, dont les États doivent garantir le respect effectif »Pour sa part, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a pris position sur cette situation en affirmant qu’ « au niveau des frontières internationales, les États doivent également faire en sorte de pouvoir identifier les besoins en termes de protection, de prévenir le refoulement et d’assurer l’accès à des procédures de protection internationale adéquates ». Par ailleurs, le droit international des réfugiés prévoit des directives internationales fondées sur le droit de demander l’asile, le principe de non-refoulement et l’engagement international des États et du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) à traiter sur simple demande les dossiers des personnes demandant le statut de réfugié.

En ce sens, nous appelons à reconnaître que la formation de cette caravane intervient dans un contexte de violences et de pauvreté généralisées dans lequel les conditions minimales de développement et de respect des droits humains ne sont pas garanties, poussant des milliers de personnes à des déplacements forcés comme celui-ci. Bien qu’une telle initiative au Honduras constitue en soi un risque pour ses participants, elle est sans aucun risque pour les autres personnes. Ainsi, tout acte pénalisant ces individus qui tentent de mettre leur vie hors de danger ne doit pas être toléré.

Il est donc essentiel que l’État mexicain agisse conformément aux normes internationales relatives aux droits humains, au droit humanitaire et au droit d’asile et de refuge.

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