50 000 femmes meurent chaque année des suites d’un avortement clandestin

A l’approche de la journée de la femme, Médecins du Monde lance une campagne de mobilisation internationale en faveur de l’accès universel à la contraception et à l’avortement sûr et légal.

Alors que les Etas du monde entier se réuniront à l’ONU en septembre dans le cadre du Caire +20 pour débattre des droits sexuels et reproductifs, Médecins du Monde appelle la communauté internationale à renouveler ses engagements en faveur de la santé et du droit des femmes.

Composé de prénoms féminins, le visuel de la campagne appelle le grand public à se mobiliser jusqu’en septembre sur un site internet (names-not-numbers.org). Une opération de sensibilisation sera par ailleurs organisée à Paris le 8 mars, Journée internationale de la femme.

Dans un contexte de remise en question des droits des femmes au sein même de l’Union Européenne, Médecins du Monde fait le bilan: les Etats n’ont pas tenu leurs promesses. En 1994, lors de la Conférence internationale du Caire sur la population et le développement, 179 pays ont adopté un programme d’action dans lequel ils s’engageaient à garantir pour toutes les femmes un accès aux services de planification familiale et à des soins post-avortement quelle que soit la situation légale de l’avortement dans leur pays.

Vingt ans après, plus d’une femme sur quatre qui souhaite éviter une grossesse dans les pays en développement n’a toujours pas accès à une méthode de contraception moderne. La proportion des avortements clandestins a par ailleurs atteint des niveaux très préoccupants : près d’un avortement sur deux dans le monde est pratiqué dans de mauvaises conditions. Ces avortements clandestins tuent chaque année près de 50 000 femmes et 8 millions d’autres souffrent d’invalidités temporaires ou définitives.

En vue de l’échéance internationale du Caire +20, Médecins du Monde appelle à la mobilisation internationale en faveur du droit des femmes à disposer de leur corps et décider librement d’avoir ou non des enfants. Pour la première fois, le réseau international de Médecins du Monde portera ce message à l’attention du grand public en Allemagne, en Argentine, en Angleterre, en Belgique, au Canada, en Espagne, au Japon, en Suisse, au Portugal et aux Pays-Bas.