Prévention du suicide et prise en charge des patients suicidaires

L’occupation militaire de la Palestine par l’armée israélienne a un impact considérable sur la santé mentale de la population, notamment chez les adolescents et les jeunes adultes. Dans ce contexte, Médecins du Monde propose des cycles de formation en santé mentale et des séances de sensibilisation pour améliorer les soins apportés aux patients à risque ou qui ont tenté de se suicider. Ce projet bénéficie à environ 200 professionnels de la santé des hôpitaux et centres de santé dans les régions de Bethléem, d’Hébron et de Jéricho, où vivent plus de 128 000 jeunes entre 15 et 25 ans.

Une problématique majeure

En Palestine, le suicide est un sujet particulièrement sensible. Traité comme un crime par la loi, il est aussi fortement stigmatisé au sein de la société, ce qui affecte également la prise en charge. Les ressources publiques allouées à la santé mentale sont limitées. En même temps, des études montrent une prévalence de troubles psychiques plus élevée en Palestine que dans les pays voisins. La sensibilisation et la prévention sont donc des éléments essentiels afin de permettre aux patients suicidaires d’obtenir un suivi approprié et de qualité.

Une stratégie nationale

Développé à partir d’études académiques, ce projet s’inscrit dans la nouvelle stratégie nationale en matière de santé mentale du Ministère palestinien de la Santé. Depuis juillet 2018, nous lui apportons notre soutien et notre expertise pour la définition des programmes dans ce domaine et collaborons étroitement avec les professionnels de la santé, les autorités publiques et les communautés.

Ligne d’assistance téléphonique gratuite

Sawa, notre partenaire local, gère une ligne d’assistance téléphonique gratuite proposant un soutien en cas de détresse psychologique. Couvrant l’ensemble du territoire palestinien occupé, les appels concernent principalement des demandes d’aide en cas d’automutilation, de troubles anxieux, de dépression et de pensées suicidaires.

Les appels liés à des pensées suicidaires ont augmenté de manière significative depuis le début de la pandémie de Covid-19.