Chaque année, environ 700 enfants et jeunes palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes. Les conséquences sur la santé mentale des enfants et des familles sont désastreuses. Arrestations en pleine nuit, interrogations, violences physiques et pressions constantes, les enfants et leurs familles vivent au quotidien les conséquences de l’occupation.

Dans un rapport publié en mars 2013, l’UNICEF dénonce la généralisation des mauvais traitements à l’encontre des enfants victimes du système de détention militaire israélien. Ces pratiques sont systématiques et institutionnalisées, dès l’arrestation et durant toute la durée de la détention. La privation de liberté n’abolit pas l’obligation de respecter les droits fondamentaux des enfants. Plusieurs rapports récents émanant à la fois d’agences onusiennes et d’ONG témoignent du non-respect de la Convention des Nations Unies relatives aux droits de l’enfant. Ils concordent avec les témoignages des enfants et des travailleurs sociaux.

«Être comme un grand frère pour eux, quelqu'un sur qui on peut compter»

Hamzeh, travailleur social pour Médecins du Monde

Les enfants, premières victimes

Notre programme bénéficie à environ 170 enfants ex-détenus et leurs familles ainsi qu’ à 700 écoliers palestiniens. A Beit Ummar et dans le camp d’Al Arrub, les travailleurs sociaux retrouvent les enfants dans des lieux sûrs et réservés au projet. Ils accompagnent les jeunes dans la rue, à l’école, au sein des familles et de la communauté. Pour les enfants, les jeux de rôle, le théâtre, le sport, les ateliers, la photographie et le partage des expériences sont des moments privilégiés. En outre, l’éducation par les pairs consolide les liens dans la communauté et offre de nouvelles perspectives aux jeunes. Pour les mères, les groupes de soutien font partie d’un volet essentiel au succès de ce projet.

«Protéger enfants et parents en contexte de conflit»

Dua' Abu Zuhaira, travailleuse sociale, Médecins du Monde Suisse