Ebola

prévention et sensibilisation, soutien aux structures de santé et formation

Médecins du Monde a choisi de faire porter ses efforts sur la lutte contre la propagation de l’épidémie

La fièvre Ebola qui sévit actuellement en Afrique de l’Ouest est hors de contrôle et les infrastructures déjà défaillantes des trois pays les plus touchés (Libéria, Sierra Leone et Guinée) sont dépassées. Depuis son identification en 1976, Ebola est l’épidémie la plus meurtrière jamais enregistrée. Face à l’effondrement des systèmes de santé dans les pays concernés, la situation sanitaire est intenable.

Médecins du Monde s’est donnée trois priorités :

1. la prévention et la sensibilisation des populations via la formation des travailleurs sanitaires communautaires,

2. le soutien aux structures de santé (fourniture de matériel de protection, gants, masques, etc…),

3. la formation du personnel des centres de santé à l’identification des cas suspects.

Au Libéria, Médecins du Monde appuie 5 structures sanitaires à Monrovia auprès de 600 000 personnes et 125 dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire auprès de 2 millions d’habitants. Médecins du Monde répond également à l’épidémie en Sierra Leone en travaillant de concert avec les autorités sanitaires du Koinadougou pour augmenter la capacité de réponse et sensibiliser la population aux mesures préventives.

Médecins du Monde Suisse au Bénin

Au Bénin, Médecins du Monde Suisse travaille notamment auprès des enfants sur le plus grand marché de l’Afrique de l’Ouest. Lieu à haut risque pour la transmission du virus, Médecins du Monde y mène des actions de formation et de sensibilisation centrées autour de l’hygiène et de la prévention auprès du personnel de l’IFMA, partenaire principal du projet. Le but de ces séances est de fournir une information générale sur la maladie et ses risques en l’adaptant au contexte actuel, à savoir l’absence de cas au Bénin mais présence du virus dans les pays frontaliers. Comme le souligne Sarah Queverue, coordinatrice générale de Médecins du Monde Suisse au Bénin, « Médecins du Monde prend toute la mesure des risques d’une propagation du virus au Bénin. Dans la situation actuelle, l’effort sur la formation et la prévention est le moyen le plus adapté et le plus efficace. Il s’agit de fournir une information non seulement adaptée à la situation actuelle mais également de spécifier l’information divulguée en fonction du risque de premier contact. »

Un risque de propagation bien réel

Le Bénin reste exposé au risque de l’épidémie du fait déplacements des populations le long du corridor Abidjan-Lagos. Le Nigeria, qui partage 800 km de frontière très poreuse avec le Bénin, est au centre d’une forte mobilité transfrontalière. L’absence de dispositif national de gestion des infections hautement dangereuses, l’absence de qualifications spécifiques pour le personnel soignant en matière de prise en charge des maladies hautement dangereuses, la méconnaissance de la maladie par le personnel et le non-respect des normes et standards en la matière, constituent un risque de propagation de au sein du personnel et de la communauté. A ceci s’ajoutent le manque de supervision du secteur privé qui reçoit un grand nombre de cas et la faible observance de l’hygiène au sein des populations et les pratiques liées aux funérailles.